Vin de Finca. Priorats höchste Qualitätsstufe.
Mai 2, 2019Nochmals 3 Bicchieri für Baglio di Pianetto.
Juni 17, 2019L’histoire à succès de Mas d’en Gil et le couronnement de ses vins Coma Blanca et Clos Fontà. Dans le dernier numéro des Wine Market News, nous avions déjà annoncé que les deux vins phares de Mas den Gil, le Coma Blanca et le Clos Fontà, avaient obtenu le plus haut niveau de qualité du Priorat, l’appellation « Vin de Finca ». Dans toute cette région qui compte 103 domaines viticoles, seuls deux autres vins ont obtenu cette distinction.
Dans cet article, vous en apprendrez plus sur la femme qui a mené Mas d’en Gil au succès actuel. Dans les environs de Bellmunt del Priorat – village empreint d’une authentique atmosphère méditerranéenne – les vignes en terrasses alternent avec les oliviers et les amandiers. Quelque 125 ha de cette région féérique appartiennent à Mas d’en Gil, anciennement dénommée Masia Barril. Ce paysage fascinant, où la vigne est cultivée depuis des siècles, se compose de terrains extrêmement raides et de sols schisteux riches en fer et en mica. Dans le Priorat, l’orientation qualitative de la production vinicole est relativement récente. Il y a vingt ans, il ne se passait pas grand-chose ici. Aujourd’hui, Bellmunt del Priorat est en train d’être transformé en un musée. Auparavant, le vin n’était produit que pour les besoins privés, et sa qualité s’en ressentait.
Puis sont venus des pionniers tels que Scala Dei, Muller et Masia Barril. Ils ont été dépassés à leur tour par de nouveaux venus qui privilégiaient le Cabernet Sauvignon et l’élevage en fût de chêne. A présent, les voilà eux-mêmes remplacés par la 4ème génération. Les caractéristiques actuelles sont: moins de bois, plus de Garnacha et de Cariñena, plus de nature, moins d’extrait, moins de matière, moins de concentré. C’est l’orientation qualitative adoptée par Mas d’en Gil. Marta Rovira, représentante de la 4ème génération au domaine, explique comment elle a trouvé sa vocation et ce que signifie pour elle la viticulture : « Depuis ma plus tendre enfance – en fait aussi loin que remontent mes souvenirs – j’ai participé aux vendanges. A cinq ans, ma première tâche était de remplir des caisses de bouteilles de vin élaboré selon la « méthode champenoise » pour les fêtes de Noël. J’étais à peine plus grande que les caisses. Je me rappelle encore parfaitement combien la cave était froide et que je portais des gants et un bonnet. Adolescente, j’étais responsable du contrôle de la qualité pendant la récolte. Ce travail m’occupait environ deux heures par jour. Je le faisais volontiers car je pouvais écouter les nouveaux hits sur mon walkman tout en travaillant. Pendant toutes ces années, j’ai aidé chaque samedi mes grands-parents au magasin de la ferme. Je vendais du vin, du cava, des oeufs et des légumes. Le petit-déjeuner que je prenais avec mon grand-père durait près d’une heure. Nous mangions du « Pa amb tomàquet i pernil » (une sorte de bruschetta), une spécialité catalane préparée avec du jambon d’Espagne – de notre propre production soit dit en passant – tout en buvant un verre de vin. Ce fut en quelque sorte ma première initiation à l’oenologie et une période qui m’a marquée. Pendant que nous mangions et buvions, mon grand-père me parlait des méthodes de production viticole traditionnelles, de l’utilisation de foudres de chêne, de l’influence de la lune, nous discutions de tous les sujets possibles et imaginables. A midi ma grand-mère nous rejoignait et nous mangions ensemble. Ce temps passé avec mes grands-parents a été pour moi la plus importante école ; chaque samedi, pendant six ans.
En 1994 je suis entrée à l’université. Mes parents étaient d’avis que nous toutes (nous sommes quatre filles) devions pouvoir étudier ce qui nous – Vin de Finca – L’histoire à succès de Mas d’en Gil et le couronnement de ses vins Coma Blanca et Clos Fontà. Dans le dernier numéro des Wine Market News, nous avions déjà annoncé que les deux vins phares de Mas den Gil, le Coma Blanca et le Clos Fontà, avaient obtenu le plus haut niveau de qualité du Priorat, l’appellation « Vin de Finca ». Dans toute cette région qui compte 103 domaines viticoles, seuls deux autres vins ont obtenu cette distinction. Le sommet de la qualité du Priorat 3 intéressait et qui nous faisait plaisir. Ils ne posèrent qu’une condition : après les études, nous devions toutes maîtriser au moins trois langues étrangères. En ce qui me concerne, je m’intéressais aux avions et étais très attirée par la physique. C’est pourquoi j’ai opté pour la filière de mécanique. Une chose que m’ont appris ces études, c’est que l’on peut toujours trouver plus de trois solutions à un problème. En outre, j’ai appris à planifier, organiser et faire appel au raisonnement pour traiter et comprendre les chiffres et les informations. C’est ainsi que je suis devenue ingénieure.
Je me souviens encore très précisément qu’au retour de la fête de l’achat du domaine, j’ai été bloquée dans un bouchon en sachant que le lendemain je devais passer un examen en électronique. Pour respecter les exigences de mes parents, il me fallait encore apprendre une troisième langue étrangère. Comme je maîtrisais déjà le français et l’anglais, je me suis dit : pourquoi pas l’allemand ? Et lorsque j’ai pu obtenir une bourse pour étudier à Munich, je suis partie en Allemagne, avec pour tout bagage quelques modestes notions de la langue. Six mois plus tard, j’achevais mon travail de diplôme et obtenais mon premier emploi hors de l’entreprise familiale, dans l’industrie aéronautique. C’est ainsi que quatre ans durant, j’ai pu réaliser mon rêve : travailler avec des avions. Pendant tout ce temps, les week-ends, j’ai soutenu ma famille, qui avait acheté en 1998 le domaine historique de Masia Barril dans le Priorat, lors de dégustations de vins de notre exploitation. Ces voyages, les vins du monde entier, les personnes intéressantes qui se passionnent pour les fruits de la terre, mais aussi la gastronomie : tout cela a réveillé mes racines méditerranéennes. Ce fut pour moi comme une révélation, et j’ai compris le message. Ma vocation était ailleurs. J’ai décidé de consacrer ma vie à Mas d’en Gil. »
En 2008, Marta Rovira a repris la direction de la Finca Mas d’en Gil et depuis qu’elle est à la tête du domaine, elle a fixé quelques nouveaux jalons importants. Elle a notamment introduit il y a près d’une dizaine d’années l’agriculture biologique, remplacé des cépages internationaux par des variétés locales, et pratique l’oenotourisme à petite échelle. masdengil.com